Définition de l’inflammation tissulaire :
L’inflammation tissulaire est une réponse naturelle de l’organisme à une agression ou à une blessure. Elle se déclenche pour mobiliser les mécanismes de réparation. Les cellules inflammatoires, telles que les macrophages et les cellules immunitaires, sont activées pour éliminer les débris cellulaires, les micro-organismes pathogènes et les cellules endommagées. A l’origine, indispensable à la reconstitution de nos tissus, elle est problématique lorsqu’elle devient chronique.
Lorsque l’inflammation persiste sur une longue période, elle peut entraîner une libération excessive de molécules pro-inflammatoires dans le corps, qui viendraient perturber l’équilibre des processus physiologiques normaux. Cette inflammation provoquerait des réactions en chaîne qui affectent différents systèmes de l’organisme tel que notre système nerveux et notre cerveau.
Malheureusement, notre mode de vie, à 100 à l’heure, source de stress a tendance à provoquer cette inflammation chronique. Et je ne vous parle même pas de notre alimentation industrialisée !
Voyons-ça plus en détails !
Pourquoi notre rythme de vie est-il facteur d’inflammation chronique ?
Nous venons de le voir, l’inflammation est une réponse de notre organisme à une agression. Elle intervient lorsque nous sommes malades, blessés, mais aussi stressés ! En effet, le corps ne fait pas de distinction et interprète tout changement, toute modification de son environnement comme une menace au maintien de l’homéostasie. Il faut ajouter au stress l’impacte d’une alimentation peu variée et industrialisée. Elle contient des conservateurs, des huiles trans et des molécules modifiées qui ne sont pas reconnues par l’organisme. Face à leur ingestion quotidienne, l’organisme contre attaque et maintient le processus d’inflammation et d’ultra vigilance du système immunitaire au point de l’épuiser.
Mais si l’inflammation chronique perturbe l’équilibre physiologique, ses répercutions se font également d’un point de vue émotionnelle.
Inflammation du cerveau et développement des émotions
En effet, les molécules inflammatoires peuvent traverser la barrière hémato-encéphalique et perturber le fonctionnement des cellules cérébrales.
Des études ont montré que l’inflammation chronique peut altérer les connexions neuronales, perturber la plasticité cérébrale et affecter le développement des régions clés du cerveau impliquées dans les émotions et la régulation des humeurs. Une étude a notamment démontré que l’inflammation du cerveau affecte des zones liées à l’anxiété tel que l’amygdale, qui nous l’avons vu, est une zone clé du développement de nos émotions. S’installe alors une sensibilité accrue aux troubles neurologiques et psychiatriques tels que la dépression, l’anxiété et les troubles de la mémoire. On comprend donc l’intérêt de réduire l’inflammation chronique lorsque l’on souffre de troubles émotionnels.
Inflammation chronique et neuromédiateurs
Il est également intéressant de noter que l’inflammation chronique peut perturber l’équilibre des neurotransmetteurs et des hormones, tels que la sérotonine et le cortisol, qui, comme nous avons pu le voir dans l’article précédemment, jouent un rôle crucial dans la régulation des émotions. La production de certaines cytokines, molécules pro-inflamatoire va par exemple, provoquer l’augmentation acide glutamique dont les effets sont excitateurs ce qui peut entraîner une hyperactivité neuronale et des symptômes tels que l’anxiété et l’agitation. A l’inverse, elles vont réduire la production de sérotonine et de GABA, dont nous avons déja vu les effets positifs qu’ils produisent sur l’humeur.
Mais alors que faire pour réduire cette inflammation ?
Régimes anti-inflammatoire
Heureusement, il existe des moyens naturels pour réduire l’inflammation dans le corps, et comme cette série d’articles vous l’explique, cela passe en partie par votre assiette!
Pour ça, il faut miser sur une régime alimentaire à tendance anti-inflammatoire ! On met l’accent sur la consommation d’aliments riches en antioxydants, en acides gras oméga-3, en fibres et en phytonutriments, qui ont tous des propriétés anti-inflammatoires. Des études ont montré que des aliments tels que les fruits et légumes colorés, les noix, les graines, les poissons gras, les épices comme le curcuma, ainsi que les huiles saines comme l’huile d’olive, peuvent aider à réduire l’inflammation dans le corps. Cela tombe bien, on retrouve globalement les même conseils alimentaires que ceux visant à maintenir votre équilibre en neuromédiateurs.
Pour faire simple, rajoutez un max de couleurs dans vos assiettes avec des légumes, des fruits mais aussi des aliments sources de protéines. Pensez à consommer des huiles de premières pression à froid, de façon variée et modérée. Evitez les produits transformés et trop cuits dont les molécules vont provoquer une inflammation. Vous trouverez une infographie reprenant tous ces principes sur Pinterest.
Vers une meilleure hygiène de vie globale
Si votre assiette joue un rôle déterminant dans l’inflammation de votre organisme. Elle n’est pas la seule à jouer un rôle ! Prendre de temps de se poser, de calmer son système nerveux aide également à réduire l’inflammation. Pourquoi pas prendre le temps de pratiquer la méditation ou la cohérence cardiaque !
Pratiquer une activité physique modérée aide également, tout comme un sommeil de qualité !
Et n’oubliez-pas, en cas de troubles récurrents, il est indispensable de se faire accompagner par un professionnel de santé ! Ces conseils ne sont que des outils pour vous aider à comprendre comment fonctionne votre corps et en prendre soin.
sources :
Salim, S., Chugh, G., & Asghar, M. (2012). Inflammation in anxiety. : taux élevé d’inflammation chez les patients souffrants d’anxiété.
Michopoulos V, Powers A, Gillespie CF, Ressler KJ, Jovanovic T.: Inflammation in Fear- and Anxiety-Based Disorders: PTSD, GAD, and Beyond
Uma Naidoo : La révolution nutrition – Anxiété, dépression, sommeil
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